#1 Définition du Doomscrooling
Le doomscrolling, de « doom » qui signifie la chute, la fin ou l’effondrement et du verbe « to scroll », qui définit l’action de faire défiler son écran numérique de haut en bas. Sa particularité repose sur la recherche et l’exposition intensive de sujets tristes et sombres, amplifiés par le scroll infini, sans pagination. Une telle consommation pouvant à terme entraîner des réponses psychophysiologiques néfastes chez certains individus.
#2 Les jeunes particulièrement impactés par le doomscrolling
Certains groupes de population seraient plus à risque que d’autres. À commencer par… les adolescents, qui passent beaucoup de temps sur leurs réseaux sociaux préférés, qu’il s’agisse d’Instagram, de Snapchat ou encore de TikTok. Ceci est d’autant plus vrai depuis le début de la crise sanitaire, avec les confinements.
D’après une étude relayée par le Wall Street Journal et réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes (500 adolescents âgés de 12 à 18 ans et leurs 500 parents), 70% des adolescents américains consultent leur téléphone 30 minutes avant de dormir, 40% le font même cinq minutes avant et 5% disent se réveiller la nuit pour consulter leur smartphone. Pour les adolescents, cette habitude du « scrolling » surgit surtout au lit avant de dormir.
#3 Santé mentale des adolescents
Selon David Nuñez, directeur de la technologie et de la stratégie numérique au MIT Museum, « Les algorithmes des réseaux sociaux mettent l’accent sur la négativité, ce qui amène notre corps à produire des hormones de stress comme l’adrénaline et le cortisol ».
Selon une récente étude de l’université texane de technologie, un sondage montre que, parmi les personnes interrogées étant le plus sujettes au doomscrolling, 74% avaient des problèmes de santé mentale, et 61%, des problèmes de santé physique. Lorsque l’on ne scrolle pas, on peut sombrer dans la peur de passer à côté de quelque chose : le doomscrooling est d’ailleurs lié à la notion de FOMO (Fear Of Missing Out), renvoyant à la peur de manquer des choses qui se passent en ligne.
Cette pratique, alliant le geste apparemment banal et inoffensif du « scrolling » et l’irruption de nouvelles négatives, anxiogènes, a un impact direct sur la santé mentale et peut devenir très toxique. Le monde interconnecté, reposant sur l’usage du smartphone, fait que l’adolescent est exposé constamment à l’information et à l’actualité anxiogène.
Cette tendance à consulter des contenus anxiogènes a un impact direct sur la santé mentale, conduisant à une augmentation du stress, de l’anxiété des jeunes et de l’insomnie.
#4 Comment limiter le doomscrolling ?
Pour éviter de passer des heures à scroller au détriment de votre vie quotidienne, de votre travail, de vos sorties, de votre sommeil et, plus généralement, de votre épanouissement, plusieurs mesures peuvent être mises en place.
Tout d’abord, pour éviter de démarrer la journée en faisant défiler votre écran, vous pouvez investir dans un réveil basique. La veille, laissez votre smartphone dans votre salon, ce qui vous permettra de vous endormir plus rapidement en lisant un bon livre. Lorsque l’alarme vous réveillera, vous pourrez émerger tranquillement sans vous précipiter sur vos nouvelles notifications.